L’histoire d’amour de Guillaume et de Taous

Dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur l’intégration des immigrants dans la région de Coaticook, en collaboration avec la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) de Coaticook, différentes personnes, ayant choisi la région comme milieu de vie, ont développé des liens d’amitié avec les locaux.  Découvrez l’histoire d’amour de Guillaume et Taous. 

L’amour abolit les frontières

Internet aussi! Présentés par une amie commune, Taous et Guillaume font connaissance en ligne. Au fil du temps, une si profonde amitié se tisse que Guillaume s’envole pour l’Algérie rencontrer Taous et ses proches.

Voilà qui semble bien simple, mais n’entre pas en Algérie qui veut. Surtout le prétendant d’une jeune fille jamais rencontrée.

Guillaume passe dix jours auprès de la famille et des amis de Taous, dont il gagne la sympathie. Avec ces derniers, il organise une fête surprise pour annoncer à Taous que son père a accepté la demande de fiançailles. « Très curieuse, j’étais fâchée qu’ils me cachent quelque chose! Mais quand j’ai appris la bonne nouvelle, j’étais si heureuse! ».

La foi aplanit les obstacles

Ils ne peuvent toutefois pas se marier en Algérie et la demande d’immigration de Taous essuie deux refus. Que faire?

Guillaume découvre alors qu’il peut parrainer Taous à titre de partenaire conjugale. Le processus est long et complexe, mais ils tiennent bon. Malgré les nombreuses épreuves, leur foi les porte tout le long du parcours.

Lorsqu’enfin Taous obtient son certificat de sélection du Québec, le ministère fédéral de l’Immigration exige qu’elle passe une entrevue, en Algérie. Guillaume se rend une troisième fois à l’ambassade canadienne pour accompagner Taous à son entrevue. Celui qui la reçoit est le responsable des deux refus de visa, mais il se révèle être un ami d’enfance de Guillaume! Sensible à leur histoire, il décerne à Taous la résidence permanente, privilège exceptionnel qu’il n’a jamais accordé.

Après un vol de huit heures avec son amoureux, Taous pose enfin le pied au Québec. Quel bonheur d’annoncer à l’agente de l’aéroport : « Je suis résidente permanente! »

Choc culturel

C’est au salon de coiffure que Taous a son premier choc culturel. En Algérie, seuls les hommes sont autorisés à couper les cheveux des hommes. Elle refusait que Guillaume aille voir une coiffeuse, jusqu’à ce qu’elle constate qu’au Québec, la plupart des salons de coiffure sont tenus par des femmes!

« Malgré la manière différente de penser, de vivre et de voir les choses, je ne me suis jamais sentie étrangère », affirme Taous, qui a été bien accueillie et s’est vite adaptée.

Elle dont la langue maternelle est le kabyle qui a appris l’arabe et le français à l’école doutait fort de l’utilité de cette dernière : « Mais on ne sait jamais quand la vie nous amène au Québec! »

Respect et ouverture

Aujourd’hui mariée et maman, Taous embrasse la culture québécoise. Émerveillée du rapport égalitaire qu’entretient la famille de Guillaume, où l’on aborde tout sujet avec respect et ouverture, elle souhaite inculquer ces mêmes valeurs à son petit Aksel… et aux autres enfants qui suivront sans doute.

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